mercredi 28 février 2007

Pamplemousse Mécanique

Les Fatals Picards - Pamplemousse MécaniqueQuand ma sœur m'a offert cet album, je l'ai regardée avec de grands yeux "mais c'est quoi ça? t'es sûre que ce n'est pas pour les gosses?".
En voyant le nom du groupe, Les Fatals Picards, j'ai directement pensé aux Cowboys Fringants (une belle daube), alors je n'ai pas voulu l'écouter, en plus moi je n'écoute pas tellement de rock français et comme ils sont en lice pour l'Eurovision, et bien, j'y allais un peu à reculons.

Quelques jours plus tard, j'ai pensé que c'était bête d'avoir des préjugés, alors j'ai mis le disque sur la platine.

Alors voilà, Les Fatals Picards sont des garçons établis en Picardie (comme ma soeur) bon, ce n'est pas très sérieux mais c'est vachement joyeux comme musique! En fait, c'est du rock français festif (eux se définissent comme "du punk pour les nuls"), mélangé à du jazz manouche, avec des paroles parfois hilarantes, parfois ironiques, parfois engagées. A la première écoute, j'ai pas super accroché mais je me suis surprise à fredonner les paroles de certains morceaux alors je l'ai réécouté encore et encore.

Les Fatals Picards sont une bande de déjantés qu'on classe entre Marcel et son Orchestre et les Amis d’ta Femme, moi je ne les connaissais pas et je dois avouer que c'est plutôt marrant. Pamplemousse Mécanique est leur 4ème disque, difficilement descriptible parce que plein d'influences diverses . Ils parodient Zebda (avé l'accent du Midi), Indochine (je sais bien que c'est grotesque d'être gothique, le matin devant un bol de Nesquik) ou encore reprennent Partenaire Particulier. L'album s'ouvre avec une chanson qui critique Bernard Lavilliers, je ne sais pas ce que le pauvre a fait pour mériter ça. Mais ça reste gentil.

Bernard Lavilliers


La deuxième chanson parle des profs et de leur déboires, je comprends ma pauvre sœur.

La sécurité de l'emploi


Les Fatals Picards sont un groupe "engagé" à tendance gauchiste, comme en témoignent ces deux chansons très ambigües mais qui rétablissent à leur manière l'équilibre gauche/droite.

Et puis merde, je vote à droite!


Mon père était tellement de gauche


En somme, Pamplemousse Mécanique est un album plein d'un humour caustique, je dirais presque noir. A ne pas prendre au premier degré, bien entendu. Et attention, il est fortement déconseillé de voter pour un candidat "juste pour voir ce que ça fait" ou encore de refuser les priorités à droite!
  • Le site des Fatals Picards
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  • Mon père était tellement de gauche en live

samedi 24 février 2007

Sean Lennon - Ramonville, le 23/02/07

Ce vendredi, 8h, j'ai quitté ma ville natale pour revenir dans la ville rose. Je déteste les retours de vacances, je hais me réveiller tôt pour aller à la gare, j'abhorre le Transilien, je hais la ligne 13 du métro parisien (surtout aux heures de pointe), je hais les trains Corail. Bref, c'était mal parti. Aux environs de 16h, un appel me tire de mon état semi-conscient (le train est un puissant somnifère). C'est Nicolas de chez Staytuned qui m'appelait au sujet du concert de Sean Lennon. Ah j'allais oublier! J'avais participé à un jeu organisé par Staytuned pour gagner une invitation pour le concert de Sean Lennon à Ramonville! Chouette, ma journée qui avait mal commencé a alors pris un autre sens, j'en oublie même que je suis malade à crever. A peine arrivée chez moi, je me prépare et saute dans ma voiture.

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Quelques heures et trois tours de rocade plus tard, je suis devant la salle en question. C'était mon premier concert de Sean Lennon et mon premier concert en solitaire (snif).

En première partie, nous avons eu le droit à un groupe de pop italien, Joujoux d'Antan. Le chanteur est adorable et il a une jolie voix, c'était sympa, parfois rigolo mais ça ne m'a pas marqué plus que cela. A noter que Sean regardait leur prestation du balcon qui surplombait la salle.

Joujoux d'Antan sort de scène et voilà que Sean arrive et interprète un duo en italien avec le chanteur de Joujoux d'Antan, quelle émotion dans la salle! Sean chantait avec une voix vachement aigüe et comme il ne connaissait pas le texte, il devait lire en même temps.

Les Joujoux d'Antan s'en vont et Sean revient pour nous annoncer, dans un français parfait, qu'il a une surprise pour nous : une de ses amies est venue lui rendre visite et elle souhaiterait nous jouer quelques morceaux. Cette amie n'est autre que "la sœur de Rufus Wainwright", Martha Wainwright!!!

Wouhou, et dire que j'ai failli louper ça! La jeune femme vient nous jouer trois morceaux à la guitare, dans un silence quasi religieux. Sa voix est belle et claire comme tout, j'ai bien aimé Bloody Mother Fucking Asshole. Elle sort sous les ovations du public et laisse la place à Sean.

Nous connaissions le Père, nous avons vu le Fils. Il y a une aura autour de Sean Lennon, je ne sais pas comment l'expliquer, il dégage une énergie positive, il plaisante avec le public, fait l'apologie du whisky, annonce ce qu'il va jouer bref, il y a une vraie interactivité. Son talent est sans commune mesure avec celui de son regretté père et c'est mieux ainsi. Ca peut paraître bizarre mais on dirait que sa personnalité change en fonction de la guitare qu'il utilise : guitare sèche, c'est pour les ballades comme Wait For Me ou Smoke & Mirrors

Mais quand il s'empare de sa Stratocaster, c'est autre chose! Sur Falling Out Of Love, il nous a joué un solo digne de celui de Stairway To Heaven, un pur moment de bonheur!

Pour moi, l'apothéose a été sa reprise de Would I Be The One de Marc Bolan, avec un solo de guitare époustouflant! Pour le rappel, il est revenu seul avec sa guitare sèche interpréter Tomorrow puis rejoint par ses musiciens, il a joué un dernier morceau avant de s'en aller.
Et comme je suis une groupie (qui n'avait pas assez de voix pour crier), je me suis faufilée pour avoir la setlist.

Bilan : j'ai passé une excellente soirée sans débourser un sou (bon, si, j'ai dû faire le plein d'essence), merci Staytuned! Comme quoi, quand une journée commence mal, elle peut parfois finir de la plus belle des manières.

lundi 19 février 2007

Carly Simon : Into White (2007)

Un peu oubliée de tous (et de moi), Carly Simon est revenue en janvier 2007 avec un nouvel album, Into White, qui a fait un flop (commercialement parlant, entendons nous bien). C'est sûr, il est dur de faire connaître son album à l'heure des buzz sur Myspace et des campagnes de promotion massives. Le fait est que Carly Simon n'a même pas de page Myspace (!) et que niveau promotion, elle n'en fait pas trop non plus.
J'avais découvert sa musique grâce à Radiohead (on y revient toujours) après avoir entendu la reprise de Nobody Does It Better (the sexiest song ever written).

Nobody Does It Better.mp3 (by Radiohead).


Nobody Does It Better (by Carly Simon)


Les albums de Carly Simon ont une place particulière dans ma discographie parce qu'ils sont inclassables : ce n'est pas de la pop, encore moins du rock et pas du folk non plus. Cela fait plus de 30 ans que Carly Simon fait de la chanson américaine, elle était une star dans les années 1970, mais ce n'est (malheureusement) plus le cas aujourd'hui.

Into White est assez difficile à appréhender. La première chanson, qui donne son nom à l'album, est une invitation dans un monde de ballades et de douceur, on a un peu l'impression d'être sur un nuage. L'ensemble de l'album donne l'impression d'une certaine intimité, comme si la chanteuse était toute proche et qu'elle chuchotait à notre oreille, l'instrumentation acoustique ne fait qu'aller en faveur de cette première impression. Le deuxième morceau, Oh! Susanna, est un douce chanson qui pousse à la rêverie, doucement portée par les percussions et une voix rassurante.

Into White


Oh! Susanna


J'ai été étonnée de voir comment elle s'est appropriée le célèbre Black Bird des Beatles : cette ballade s'est transformée en une chanson acoustique calme et plus douce encore que l'original, avec la voix chaude et sensuelle de Carly.

Black Bird


Into White est un vrai bonheur, il baigne dans une sorte d'atmosphère magique qui me donne envie de voir la vie en vert en plein hiver, c'est un album chaleureux, idéal pour une soirée au coin du feu (avec son amoureux). Loin des groupes de rock à succès planétaire (et parfois éphémère), Carly Simon restera toujours pour moi la chanteuse américaine par excellence.

vendredi 16 février 2007

The Chris' theory

Love is a theory, it doesn't really exist.
Ce n'est pas moi qui le dis, c'est Chris Maher. Deux jours après la fête des amoureux, c'est un peu difficile à accepter comme affirmation.
Chris Maher est un jeune artiste originaire de New York, un (autre) "antifolkeux" de 25 ans. Je dois dire que je n'apprécie pas toutes ses chansons, parce que c'est un peu insignifiant et passe-partout.

Le seul titre qui me botte un peu c'est mE=MC2 (littéralement "mE equals MC squared"), un morceau à la structure simplissime et aux paroles assez bêtes, le genre de musique qu'on apprécie en "one shot". En bref, le monsieur nous dit que l'amour n'est qu'une théorie et qu'en réalité ça n'existe pas, on sent que le gars c'est pris tellement de vestes qu'il collectionne les costards.

Mp3 : mE=MC2


Intriguée, je suis allée faire un tour sur sa page Myspace. Je dois avouer que ses autres morceaux ne sont pas folichons et il ne chante pas super juste. Il a sorti 3 EPs, deux en 2005 et un en 2006. Si ça vous dit, vous pouvez les acheter en allant faire un tour sur son site. Le garçon est aussi poète (hum..) et dessinateur (hum hum...) et vend (aussi) son recueil de poèmes et de dessins.

Plus d'infos sur cet individu à plusieurs casquettes :


Mais Chris, si l'amour n'existait pas, qu'est-ce qui donnerait l'envie de vivre?

mercredi 14 février 2007

Jaymay

En ce jour de Saint Valentin, je veux vous parler de Jaymay, une jeune chanteuse qui fait partie du mouvement anti-folk de New York. Jamie Kristine Seerman, de son vrai nom, est une jeune demoiselle de 25 ans originaire de Brooklyn, dont les compositions sont pleines d’une certaine chaleur, les textes teintés d’amour et de désillusions. La douce atmosphère qui se dégage de ses chansons me pousse à dire que c’est un peu Damien Rice au féminin. Dans ses chansons, point de fioritures : une voix chaude et claire, qui susurre les textes avec grâce et une pointe de désinvolture.

Elle a sorti son premier EP, Sea Green, See Blue, au mois de mai dernier, chacune des cinq chansons à un caractère particulier et Jaymay sait varier les plaisirs, en allant de la ballade folk à des morceaux plus influencés par le jazz. Sa voix douce et sensuelle est accompagnée d’une musique légère et aérienne, qui laisse libre court à toutes les intonations que peut prendre sa voix. Ses textes sont pleins de mots d’amour emprunts d’une certaine tristesse mais on y retrouve surtout la passion qu’elle semble vouer à New York.

Sea Green, See Blue


Gray or Blue


Vous pouvez écouter deux autres morceaux sur sa page Myspace ou sur Jaymaymusic.com. Sea Green, See Blue EP est en vente chez Insound et Itunes.


lundi 12 février 2007

Spanish Mood

Une question me hante depuis des années : pourquoi est ce que le rock espagnol n'a pas la cote? J'aime bien Celtas Cortos pourtant, mais ils ont un peu de mal à percer ailleurs que chez eux. Si peu de groupes chantent en espagnol, il y en a pas mal qui empruntent les sons de ce joyeux pays pour faire de jolis morceaux. Parmi eux, l'excellent groupe américain Tilly and The Wall. Tilly and The Wall, ce sont 3 filles et 2 gars à l'énergie débordante, qui braillent parfois comme des malades mais Dieu que c'est bon! C'est le remède contre la morosité, vraiment, c'est joyeux, dansant avec un côté hispanisant que j'adore. Et il paraît que leurs prestations scéniques sont grandioses (je ne les ai jamais vus sur scène mais on m'en a dit le plus grand bien!), avec danseuses de claquettes et tout et tout! J'adore vraiment, ça fait un bout de temps que j'écoute leur album, Bottoms Of Barrels, sorti en mai dernier. Bad Education est le plus sautillant et le plus coloré de leurs titres. Black and Blue est un peu plus calme mais toujours avec des claquettes, ce qui rend le morceau assez...spécial. Et puis j'aime bien les groupes où ce sont les filles qui mènent la danse.

Bad Education


Black and Blue


Voilà une de leurs prestations scéniques au célèbre "Late Show With David Letterman" (ça chante un peu faux et le son est un poil trop bas par rapport au morceau original mais c'est surtout pour la danseuse de claquettes déjantée).


Juste pour voir ce que ça fait d'entendre chanter de la pop en espagnol, voilà deux morceaux d'un groupe dont le site n'est plus mis à jour depuis 2005, Les Ondes Martenot, des chiliens. Si ce n'était pas chanté en espagnol, on pourrait un peu les comparer à Belle and Sebastian (pour la musique) ou un groupe dans le genre. C'est pas si mal, notamment les arrangements, mais comme en espagnol les mots sonnent creux, les paroles sont un peu nunuches. Attention, ça n'a strictement rien à voir avec Tilly and The Wall (le choc peut être assez déconcertant).

Les Ondes Martenot - Colores

Les Ondes Martenot - Estacionaria

Au moins, je ne pourrais pas dire que je n'ai pas essayé d'apprécier...

vendredi 9 février 2007

Winter Took His Life

une suèdoise...pas blonde!Je ne suis pas la première à en parler : je suis tombée sous le charme de Winter Took His Life. J'avais découvert cette artiste chez Rockomondo, en décembre dernier, mais j'étais passée un peu vite dessus. C'est en faisant le tri dans mes mp3s que j'ai découvert ses petites chansons.

Winter Took His Life, c’est Susanna Brandin, une voix de femme-enfant qui me fait parfois penser à Björk (notamment sur le mélancolique Where I Can See the Sun). Winter Took His Life, c’est l’art de créer des émotions avec 3 fois rien, une guitare acoustique, des chœurs et puis voilà. Ses morceaux ont un côté « artisanal », inachevé, comme ce Lucky Star étrangement résonnant, qui donne presque l'impression d'avoir été enregistré dans l'urgence, en une seule prise. Ses chansons sont certes mélancoliques mais joliment portées par sa voix claire et sa guitare.

Rien d'autre à ajouter si ce n'est que la petite suèdoise nous prépare un album pour le printemps prochain, je parie qu'il sera bon, s'il est du même acabi que ses précédents enregistrements. Mon morceau préféré est sans aucun doute Words Impossible, tiré de son premier EP, A Way To Say Goodbye , sorti en 2004. Ce morceau est simplissime, une guitare acoustique au son clair et pur et ce timbre de voix presque enfantin, un véritable moment d'évasion. Plus récents, Lucky Star et Where I Can See the Sun sont tirés de The Cold Took His Life EP , sorti en 2005.

Words Impossible


Lucky Star


Where I Can See the Sun


Après, on peut penser (comme mon cher et tendre alter ego) que c'est trop mièvre, vite oublié. Peut être, mais moi, ça me plaît.

The Cold Took His Life EP est toujours en vente et quelques morceaux sont en écoute (et téléchargement) sur sa page Myspace.

jeudi 8 février 2007

The Postmarks

Dans une vie antérieure, j'avais parlé de The Postmarks.

J'attendais avec impatience leur premier album éponyme qui est officiellement sorti hier (et que j'ai reçu ce matin). Comme je le pensais à l'époque, il est excellent. De la pop douce et aérienne, avec des influences diverses (jazz, bossa nova...)
La preuve par l'exemple : le fameux Goodbye qui squatte encore et toujours mon lecteur Mp3 et Winter Spring Summer Fall qui donne cette étrange sensation d'être sur un nuage, la voix de Tim Yehezkely est vraiment charmante, l'orchestration parfaite. I'm falling for it.

Goodbye.mp3


Winter Spring Summer Fall


En bonus, le clip de Goodbye, assez...bizarre. Mais l'important, c'est la musique.


Pour plus d'infos sur The Postmarks et quelques mp3, un tour sur leur site s'impose (en plus, il est bien fichu, le site). L'album est en vente chez Amazon et Itunes.

Pour citer Indieboy, "Un album de cette qualité et constance, c'est sûr, on risque d'en reparler sur les autres blogs". Et mes insomnies n'auront pas été vaines...

mardi 6 février 2007

From scratch

C'est un cauchemar. Mon blog chéri a disparu....
Que de souvenirs perdus, ouiiiiinnn!!! Je ne m'explique toujours pas comment cela a pu arriver, qu'est ce que j'ai fait de mal? pourquoi moi?
Putain, c'est con l'informatique, 10 mois de posts envolés en une fraction de seconde...quelqu'un sait si on a la possibilité de le retrouver ce fichu blog?! Blogspot, tu me fais chier!

Bref, si vous avez réussi à me retrouver, merci de mettre à jour vos liens. C'est con mais je suis toute triste...j'avais des tas de souvenirs sur ce blog, bons ou mauvais, des tas de conneries aussi mais c'était un peu la chair de ma chair quoi. Voilà ce qu'il me reste : deux fichiers HTML.

Ca va être dur de tout reprendre "from scratch"...

EDIT du 20/03/07 : en fin de compte, le blog en question a été retrouvé par l'équipe Blogger. Mais je continue ici.