dimanche 2 décembre 2007

A vos agendas!

...et à vos portefeuilles!! Radiohead passe en France au mois de Juin 2008, pour 3 dates : 2 à Bercy les 9 et 10 juin et un concert aux Arènes de Nimes (magnifique!) le 14 Juin.

Les réservations ne sont pas encore ouvertes mais il faut être sur le pied de guerre car avec l'expérience, on sait que les billets pour ce genre de concerts partent en moins d'une demi-heure! Je serais probablement aux Arènes (ça tombe un week end, c'est mieux quand on bosse), lieu magique qui sublime n'importe quelle prestation.

En attendant, on peut re-regarder le live webcast du 9 novembre dernier, disponible en intégralité sur Youtube.


Radiohead - Videotape (live webcast 9/11/07)

Elle est assez étrange cette vidéo mais le morceau est extra!


Radiohead - I might be wrong (live webcast 9/11/07)


Have yourself a good time, it's nothing at all...

mercredi 28 novembre 2007

Farewell



Je ne suis pas une grande amatrice des Rita Mitsouko, mais quand même, c'est triste. Fred est parti comme dans la chanson Marcia Baila. Quelle ironie.

dimanche 23 septembre 2007

Baby rock

Être tata, ce n'est pas de tout repos : jouer la baby sitter pendant les vacances scolaires, devoir chanter des chansons pour distraire les petits, ne pas faire de favoritisme pour éviter les bagarres, raconter mille fois la même histoire, regarder deux cent fois le même dessin animé ou aider (par téléphone) pour les devoirs.
Mais en fin de compte, c'est toujours avec le même plaisir que j'apprends qu'une petite dernière est entrée dans la famille. Les nourissons, ça aime bien les berçeuses et les petites musiques douillettes, mais pour les parents, ces bruits deviennent vite insupportables. Autant joindre l'utile à l'agréable.

Let It Be


Hey Jude


Et pour les (futurs) révolutionnaires :

L'internationale



Bienvenue au bébé et désolée pour cet interlude familial. Mais chuuut, pas si fort, la petite s'est endormie!!

dimanche 16 septembre 2007

Come back

On s’éclate…
Généralement, quand on « découvre » un artiste, on n’écoute plus que ses chansons, partout et à toute heure de la journée. On va assister à ses concerts, on a d’yeux que pour lui, on en devient presque une groupie. Puis un autre vient le remplacer et c’est le même enchaînement. Toutefois, on se fait toujours des petites piqûres de rappel, parce que c’est tout de même agréable. Et quand la rumeur d’un nouvel album se profile, on se replonge très vite dans l’univers qu’on n’avait jamais vraiment quitté. C’est ce qui m’arrive en ce moment avec Two Gallants.

Ces cow boys tout droit venus de San Francisco avaient percé en 2004 avec leur album folk The Throes, la voix rocailleuse de Chelsea Jackson scandant des textes taillés au couteau donnaient à l’album un côté assez brut de décoffrage qui m’avait conquis.

Nothing To You

Crow Jane


Puis en 2006, avec What The Toll Tells (presque passé inaperçu), ils ont varié leurs influences, comme en témoigne Steady Rollin’ ballade douce-amère (qui est pour moi le meilleur morceau qu’ils aient composé).

Steady Rollin’


En 2007, ils reviennent avec un EP, The Scenery of Farewell et un album éponyme à paraître le 27 septembre. Il y a toujours cette fureur dans la voix de Chelsea mais les mélodies sont plus travaillées, plus entraînantes.

Seems Like Home to Me (en téléchargement sur Myspace)


Despite What You’ve Been Told (tirée de Two Gallants)


Two Gallants seront en concert le 25 novembre à La Maroquinerie et à Toulouse le 28 novembre prochain (c’est loin !!!). En attendant, on se repasse les albums en boucle. Comme pour s’excuser de les avoir « un peu » oubliés.

Two Gallants @ Myspace

Leurs albums sur Amazon

samedi 4 août 2007

Un peu de folk (lore)

Quand j’étais gamine, j’attendais avec impatience la fin du mois de juin et le départ en vacances. La route des vacances, avec des jeux inventés pour faire passer le temps (deviner le département sur la plaque d’immatriculation des voitures qui nous dépassaient). Une fois la mediterranée traversée, nous profitions des chaudes soirées d’été en famille, avec toujours en fond sonore des musiques et chansons chantées dans une langue que je ne comprenais pas (encore). Le temps a passé, le pays changé, les personnes aussi. Seules restent ces musiques inoubliables et pleines de souvenirs.

Il y a quelques semaines, au détour d’un reportage télévisé, je suis tombée sur une musique singulière, qui a soudain rappelé un tas de souvenirs, c’était en fait un morceau que j’adorais étant petite. Depuis, cet air me trotte dans la tête, je le chantonne à longueur de journée et le décline sous toutes les formes, chantonné ou tapé sur des djembés de fortune (tableau de bord, coin de table ...).
Cet air, c’est celui de Seif El Battar, de Nass El Ghiwane, groupe marocain, né dans les années 1960 à Casablanca et composé au départ de cinq musiciens : Larbi Batma (décédé en 1998), Omar Sayed, Boujemaa, Alal Yaala et Aziz Tahiri qui sera remplacé par Abderahmane Paco.

Grâce à leurs rythmes puissants, joués à l'aide d'instruments traditionnels, ils ont révolutionné la musique marocaine et le paysage culturel du pays. Leurs paroles reflètent l'ambiance sociale de ces années-là et le profond mal-être d’une société qui n'allait pas tarder à être muselée par des années de plomb castratrices. Leurs concerts étaient des scènes de transes collectives de fans hystériques, sauf que les groupies et jeunettes en Converse étaient remplacées par des moustachus à patte d'éph'. Malgré les années « Les Rolling Stones de l'Afrique » comme l’a dit un jour Martin Scorsese, restent très largement connus au Maroc et ailleurs (ils étaient de passage à l’Olympia le 18 mai dernier).

J’ai longtemps hésité à partager ce qui est pour moi une sorte d’héritage culturel, et ce à cause de la langue et de la longueur des morceaux qui font en moyenne 7 minutes. Ecouter de l’islandais, du gallois, ça ne choque pas l’oreille mais la langue arabe est plus difficile à appréhender. Ce qui me charme le plus, ce ne sont pas les paroles (que je ne comprends que partiellement) mais la musique, avec l’omniprésence du banjo, du bendir et du guembri, sorte de basse, instrument traditionnel au son si caractéristique des gnaouis d’Afrique du Nord. Je ferais un post spécial sur cet instrument que j’apprends à découvrir.

Sur la longue intro de Laayat Aalik, on entend bien le son sourd du guembri très vite rejoint par le banjo et les percussions même si j’avoue que le morceau tourne un peu en rond. Seif El Bettar c’est le contraire, le banjo entre en scène seul et ce n’est qu’au bout d’une minute que le guembri se fait entendre. En ce qui concerne le chant, c’est euh…indescriptible.

Laayat Aalik


Seif El Bettar


Pour les connaisseurs, difficile de parler de Nass El Ghiwane sans parler de Siniya (avec ce timbre de voix inimitable) et Allah Ya Moulana (maintes fois imitée mais jamais égalée).

Siniya


Allah Ya Moulana


C'est sûr qu'à côté des pointures du rock, ils ne font pas le poids. Après tout, à chaque culture ses idoles...

jeudi 17 mai 2007

Battles - Atlas


J'adore ce clip, le batteur et sa batterie jaune, les guitaristes fous, la voix éléctronique, ça donne envie de sauter partout! ça me tente bien d'acheter l'album tiens...

lundi 7 mai 2007

It's too late now...

© Xavier Popy

Radiohead - 2+2=5

lundi 30 avril 2007

Holmes sweet Holmes

Holmes, ce n'est ni Sherlock, ni Katie (oui, je sais, c'est facile). C'est un groupe composé de 7 jeunes Suédois, qui a vu le jour en 2002. Ils ont déjà à leur actif 5 EPs, dont le dernier, I Thought of the Law est sorti en 2006 sous le label Häleri.

Holmes compose des chansons pop parfois teintées d'une once de folk, parfois furieusement rock. Il a suffit d'un riff de guitare sur Carpent Diem pour savoir que ça allait me plaire, un morceau au rythme entraînant qui n'est pas sans me rappeler The Shins).

Carpent Diem (extrait de All is Fair in Love & Carpenting)


Mais Holmes m'a aussi charmée avec de jolies ballade aux allures folk. Sur Trust, la voix du chanteur se fait plus douce, les paroles plus personnelles et la touche de mandoline rend ce morceau plus mélancolique encore.

Trust (extrait de All is Fair in Love & Carpenting)


Upstairs, Upstairs est une chanson totalement différente de la précédente, puisque le morceau est plus vif et l'accordéon apporte de la gaieté, ça me fait presque penser à Arcade Fire (à cause de l'accordéon?).

Upstairs, Upstairs (extrait de I Thought of the Law)



En somme, Holmes est un groupe qui s'apprécie sur la longueur et qu'on ne peut pas vraiment ranger dans une catégorie, puisqu'ils sont un peu touche-à-tout (les 3 morceaux en écoute en sont la preuve). Leur musique est fraîche, sans fioritures, à leur image : des gens humbles et talentueux. A l'automne 2007, ils seront de passage en France, j'en reparlerais sûrement d'ici là (et j'irais certainement les voir!).

Sur leur page Myspace, il y a 3 autres morceaux à télécharger (Dont Ice To My Heart, qui a un petit côté Belle & Sebastian). Vous pouvez aussi vour procurer leur dernier EP, I Thought of the Law.

mercredi 25 avril 2007

Melankton - Kate Havnevik

Vous connaissez sûrement Grey's Anatomy, la série qui passait sur TF1, qui raconte les péripéties de Meredith Grey, médecin dans un hôpital de Seattle, et de son équipe.
J'adore cette série et plus particulièrement les bandes sons des épisodes. La semaine dernière, alors que je regardais tranquillement l'épisode "Drowning In Dry Land" de la saison 3 (saison qui n'a pas encore été diffusée en France), j'ai été charmée par la chanson qui accompagne la scène où Derek sort Meredith de l’eau (je n’en dis pas plus, ce serait un spoiler). Meilleur épisode de Grey’s Anatomy soit dit en passant.

En cherchant, je suis tombée sur le nom de Kate Havnevik, cette norvégienne est apparemment la chouchoute des producteurs. Son premier album, Melankton (non, ce n’est pas un poisson mais ça veut dire « rose noire » en Norvégien), est un mélange de pop symphonique et d’electro. Ça donne un résultat aérien, on est tenté de faire le parallèle avec les œuvres glorieuses de Björk (œuvres passées parce que le futur s’annonce…calamiteux) ou de Dido. Bien sûr, je me suis ruée sur les titres qui sont passés dans épisodes de Grey’s Anatomy.

Kate Havnevik a une voix qui dégage une certaine sensualité comme sur Nowhere Warm ou qui souffle comme un vent glacial sur Unlike Me. Ce titre qui commence a cappella me donne des frissons à chaque écoute, les arrangements sont magnifiques (elle a fait appel au Bratislava Symphony Orchestra ) et j’aime beaucoup les paroles. Et puis on sent l’influence norvégienne, notamment au niveau des chœurs.

Nowhere Warm


Unlike Me


Le morceau qui m'avait subjuguée dans l’épisode de Grey’s Anatomy m’a un peu déçue sur cet album. Timeless commence doucement, avec une intro à la Sigur Rós, au violon et au melodica, on a l’impression de planer. Mais plus on avance, plus le morceau devient électronique, la fin dénote avec le reste du morceau, je n’ai pas trop compris. Elle a dû se dire « I will screw this track up, it sounds too beautiful to be released!». Mais je garde cet impérissable image de Derek portant Meredith…bon, j’arrête.

Timeless



Pour un premier album, je le trouve bien réussi, frais et plein d'émotion. En ces tumultueux temps caniculaires, un peu d'air scandinave ne peut que faire du bien. Enjoy every minute of life...

  • Acheter Melankton sur Amazon.fr
  • Le site de Kate Havnevik.
  • D'autres morceaux en écoute sur sa page Myspace

samedi 21 avril 2007

Tomorrow's another day

Nous ne somme plus à 1 mois et demi de l'échéance mais à moins de 24 heures.


En 2002, on parlait de vote sanction ("je vous ai compris" disait l'autre. Mais oui, c'est ça...)
En 2007, c'est l'année du vote utile!! Parce qu'avant, on votait comme des cons?
Tout ce que j'espère, c'est qu'on ne va pas encore avoir le choix entre la droite...ou la droite et finalement devoir se dire :

Et puis merde, je vote à droite!

mardi 17 avril 2007

Duke (so) Special

J'ai fait une chose que je ne fais jamais : acheter un disque sans même en écouter un extrait, sans connaître l'artiste, le temps d'installer le Cd sur la platine et d'attendre que la musique commence, on imagine comment ça peut être.
L'objet de cette expérience est le premier véritable album de Duke Special, Songs From The Deep Forest (celui d'avant, Adventures In Gramophone, était juste une compilation des EPs), sorti en Novembre 2006.

Dès le premier titre, ce fut un véritable ravissement, Wake Up Scarlett est un titre magnifié par les cordes et cuivres et le chant de Peter Wilson (aka Duke Special), délicieusement teinté d'un accent irlandais (le sieur est originaire de Belfast). Le deuxième morceau a un je-ne-sais-quoi des Beatles.

Wake Up Scarlett


Everybody Wants A Little Something


Ce que j'ai adoré chez Duke Special, c’est l’alternance entre ces superbes ballades aux cordes voluptueuses et aux douces notes de piano, tel No Cover Up ou Ballad Of A Broken Man et d’autres morceaux plus déjantés comme Salvation Tambourine, morceau aux multiples facettes, à la Bohemian Rhapsody

Ballad Of A Broken Man


Salvation Tambourine


Cette ballade in the deep forest fut un régal. Duke Special est un artiste qu'on pourrait comparer à Rufus Wainwright pour le chant ou encore Paul Mc Cartney pour les arrangements sur les morceaux les plus dynamiques. Nul besoin de dire que si j'avais acquis l'album en novembre, il aurait eu une bonne place dans ma liste des meilleurs albums de l'année écoulée.

Curieuse de voir ce que ça donne en live, j'ai été sidérée par le look de Peter : dreadlocks et rimmel, on croirait un métalleux gothique! Mais ses prestations scéniques et sa maîtrise du piano sont parait-il exceptionnelles. Voici le joli Portrait en live chez Jools Holland.



Et en bonus, une interprétation "jazzy" du célèbre Tainted Love de Soft Cell, avec un invité de choix.


Ainsi, la République d'Irlande avait U2, l'Irlande du Nord a désormais Duke Special. A suivre.

jeudi 12 avril 2007

Laura & The Saltbreakers

Le sixième album de Laura Veirs a tourné assez longtemps sur ma platine. Une fois n'est pas coutûme, je n'ai pas adoré mais je n'ai pas détesté non plus. Comment dire, il est...différent des autres. Quoi de plus normal qu'un album qui ne ressemble pas aux précédents? Oui mais voilà, il s'agit d'un album de Laura Veirs et quand on connait cette artiste, cet album nous surprend.

Saltbreakers, littéralement "casseurs de sel", joli nom pour un album qui baigne dans l'univers marin. Nous embarquons avec un titre charmant, Pink Light, chanté d'une voix claire et pure comme de l'eau de roche, avec un riff de guitare entêtant. Ce premier titre donne le ton à l'album, des chansons personnelles, presque des confessions "sorry, I was cold, I was protecting myself".

Pink Light


Le deuxième morceau à un petit côté "Newsomesque", il commence en acoustique puis les violons nous bercent doucement au fil des histoires de sirènes. Le morceau suivant est tout en métaphore et en fantaisie, cet album est plus "joyeux" que les autres, en écoutant Don't Lose Yourself, sa ligne de piano et les beats, nous sommes presque tentés de danser.

Don't Lose Yourself


Mais Laura ne dépasse pas trop les balises, en nous concoctant des chansons douces et cotonneuses, comme ce délicieux Wandering Kind et sa magnifique intro au piano, le morceau a un petit côté eighties qui m'enchante.

Wandering Kind


Au fil du voyage, nous arrivons à Saltbreakers qui donne son nom à l'album, un morceau qui est porté par les chœurs plus que par la voix de Laura. Il faut avouer que cet album déconcerte dans la mesure où la part belle est faite aux arrangements plutôt qu'à la voix. Il en résulte des morceaux qui semblent chantés à la hâte.

Saltbreakers


Alors voilà, j'ai aimé. Mais si on était fan de Carbon Glacier ou encore de Years Of Meteors, on peut trouver cet album décevant car trop "lisse", pour moi, ce qui faisait le charme des albums de Laura Veirs, c'était ce côté artisanal, son chant désinvolte, les petites subtilités et autres imperfections qui faisaient d'elle une artiste à part. Saltbreakers est un album merveilleux mais un peu glacial (peut être à cause de la mer), un excellent album de pop raffinée, (trop) bien produit. Mais je préférais la Laura de Years Of Meteors.

Parisian Dream (tiré de Years Of Meteors)


  • Acheter cette perle marine
  • Le site de Laura Veirs et de ses matelots

dimanche 1 avril 2007

Ben Born

La mixité culturelle, ça fait parfois des étincelles. Ben Touchet (établi à Paris) et Mari Vold Lexander ("songwritress" norvégienne) sont deux musiciens et chanteurs très doués. A eux deux ils forment le "gang" Ben Born, projet initié à l'origine par Ben, très vite rejoint par Mari et d'autres musiciens.

Ben Born passe un peu inaperçu dans le jungle qu'est (devenue) la musique indépendante mais à la première écoute, je suis tombée sous le charme. Et pour cause, Ben Born, c'est une musique épurée, subtil mélange de folk et de pop mélodieuse. C'est le genre de musique qui vous transporte dans une douce rêverie, à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit. Cette alchimie s'explique par la complémentarité des voix des deux chanteurs, mariée à l'instrumentation acoustico-éléctrique et quelques violoncelles, comme sur le titre You're The One où les voix sont presque des chuchotements.
Cette sensation de rêve éveillé s'explique par la voix aérienne de Mari, qui me rappelle parfois Hope Sandoval, surtout quand elle est subtilement soutenue par un soupçon de guitare acoustique, à l'écoute de All This, on oublie tous ses soucis. Les chœurs sont savamment élaborés pour renforcer cette impression de lévitation, You're The One est un de mes morceaux préférés justement pour cette raison.

Ben Born a sorti un album autoproduit, Another Day que je n'ai pas encore pu me procurer (mais ça ne saurait tarder), je ne peux donc pas mettre de mp3 en écoute.
Toutefois, ils s'étaient produits à la Flèche d'Or le 17 Juin 2006, voici donc You're The One en live :


  • Ben Born sur Myspace
  • Le clip décalé du titre The Doors
  • Ils sont en concert le 3 avril au Pop In à Paris, si vous avez l'occasion, ne les ratez pas!

mercredi 21 mars 2007

Arcade Fire - Olympia, le 20/03/2007

Arcade Fire en lettres de feuCertains ont eu la chance d’avoir des places pour le premier jour, pas moi. Bref, j’ai dû trouver une excuse plus ou moins douteuse pour ne pas aller en cours ce mercredi 20 mars et à 19h, me voilà à Paris, devant l’Olympia, avec Arcade Fire marqué en lettres de feu sur sa façade.

20h, entrée en scène de Malajube, la première des premières parties. Autant sur disque c’est plaisant mais sur scène…heeeelp!!!! Le son des instruments est beaucoup trop fort, la voix inaudible et le public mou, bref, peut mieux faire.
A la pause, je m’extirpe des gradins qui se remplissent peu à peu et le temps de discuter avec quelques bloggeurs, la «deuxième première partie» a presque fini son show. Electrelane, ça me passe carrément au dessus de la tête. Je respecte leur travail, c’est sûrement chouette mais les quelques dernières minutes que j'ai vues, j’ai trouvé ça ennuyeux au possible.

Nouvelle pause, puis vient le moment tant attendu, la pression monte et pour nous faire patienter, une drôle de vidéo est projetée sur les écrans, c'est une petite fille qui fait un discours devant une foule très réactive, le public de l'Olympia se réveille enfin.

Les voilà qui entrent, les néons rouges s'allument ainsi que la fameuse Bible rouge qui apparait au fond de la scène.

Tout commence avec Keep The Car Running, belle entrée en matière, le public est enthousiaste et par la suite, reprendra même les "hey" sur No Cars Go (qui est furieusement géniale en live). Régine danse en chantant Haïti, alors que les néons rouges assortis à sa ceinture clignotent. Sur Laïka, les batteurs se déchaînent sur tout ce qui leur passe sous la main. A partir de My Body Is A Cage (avec Win à l'orgue et Régine aux percus), ça commence à remuer dans la fosse. Ensuite, Régine chante Poupée De Cire, Poupée de Son, puis le public de la fosse pogote sur Neighborhood (Tunnels). Jusqu'ici, tout va bien.

Mais avant le début de The Well and the Lighthouse, il semble qu'il y ai un petit problème technique, pendant qu'il se concerte avec les autres, Win nous dit "speak amongst yourselves". Apparemment, Jérémy, le batteur, est malade et donc le morceau suivant, Wake Up, a été joué en unplugged, c'était vraiment émouvant car on sentait le groupe un peu désemparé. C'était un moment très "intimiste", avec le groupe qui s'est réuni au devant de la scène et le public qui applaudit en cadence avec le tambour et reprend en choeur les "oh oh". Une véritable communion même si la tension était palpable.

L'unique rappel nous ramène à l'éléctrique avec le grandiose Intervention puis Windowsill, mais à la fin de ce morceau, Win explose littéralement sa guitare contre le rebord de la scène. Etrange attitude. Peut être la fatigue, la perte de repères (Win nous dit "try to warm us" comme s'ils n'étaient pas très confiants) ou alors une entrée en matière pour le dernier morceau, Rebellion (Lies)? Morceau sans lequel un concert d'Arcade Fire n'en serait pas un. Le public conquis reprend en choeur les "lies, lies!" et les harmonies vocales à la fin du morceau alors que le groupe nous remercie et quitte la scène sous une standing ovation. Les applaudissements durent de longues minutes, tout le monde espère que le groupe va revenir sur scène mais ils n'en font rien.

Blazés d'applaudir, certains s'en vont. Je n'ai pas rêvé : lassée de rappeler le groupe, la foule s'est mise à huer et siffler!! Ok, on peut ne pas être satisfait, et encore il n'y a pas de quoi, mais de là à huer, c'est excessif et déplacé! La fin a certes été écourtée et précipitée mais enfin, ce n'est pas un drame non plus, j'imagine la tête des artistes qui entendent le public siffler, c'est vraiment ingrat.

Bref, personnellement, j'ai trouvé que ce concert était bon, en dépit des problèmes de son qui m'ont retourné l'estomac, apparemment certains qui ont eu des échos de la veille ont été déçus du concert du 20, mais cela prouve bien qu'Arcade Fire ne sont pas des dieux (malgré la Neon Bible et tout ça..), on ne peut pas être au top de sa forme tout le temps. De toute façon, une performance en est vraiment une quand elle est UNIQUE. A quoi bon refaire 2 fois de suite la même chose?

En revenant chez moi ce matin, j'ai eu tout le loisir de réécouter le concert dans le train (oui, malgré le son pourri, c'est écoutable) et ce n'est pas aussi chaotique (certes la fin est joliment zappée mais disons que c'est un cas de force majeure). Et j'attends avec une impatience non feinte la surprise que nous réserve la Blogothèque.

Edit : Indieboytraqueur a fait une sorte de reconstitution des concerts du 19 et du 20 à partir de courts extraits de vidéos amateur.

Setlist : Keep The Car Running - No Cars Go - Haiti - Black Mirror - Laïka - Poupée De Cire, Poupée De Son - Black Waves, Bad Vibrations - My Body Is A Cage - Ocean Of Noise - Neighborhood (Tunnels) - The Well and the Lighthouse - Crown Of Love - Wake Up - Intervention - Windowsill - Rebellion (Lies)

dimanche 11 mars 2007

C'est le printemps!

Mouais, pas encore, je sais. Je voulais parler du printemps de Bourges. Avant de venir à Toulouse, j'ai vécu deux années à Orléans et Bourges n'étant pas très loin, j'allais toujours au festival.
Cette année, la programmation, est alléchante et comme l'an dernier, je ne pourrais pas y aller, la vie est trop injuste!!
Bref, ce n'est pas le sujet de mon propos.

Je suis fière qu'un festival de la Région Centre puisse réunir autant de bons groupes, je crois rêver. En même temps, ça dure tout de même 6 jours.

Voici, entre autres, les artistes que j'aurais aimé voir :

  • Nosfell
  • Gotan Project
  • Stuck In The Sound
  • Peter Bjorn & John (sniiiiiif!)
  • Feist
  • Deerhoof
  • Joan As Police Woman
  • Peter Von Poehl (sold out)
  • Joanna Newsom (sold out)
  • Loney Dear
  • Benjy Ferree
  • Pierre Lapointe
  • Seb Martel
  • Julie Doiron
  • Cold War Kids
  • Maximo Park
  • Amon Tobin
  • Herman Düne
  • Jesse Sykes (sold out)
  • J. Tillman (sold out)
  • Les Fatals Picards (ces gars là en live, ça doit être quelquechose!)
J'envie ceux qui pourront y aller, ça promet une belle fête. Pour me consoler, je regarderais France 4.

Programme complet
Réservations FNAC

PS : l'affiche est très jolie, j'aime bien ça fait un peu Mai 68.

jeudi 8 mars 2007

The Pierces

Allison et Catherine Pierce sont deux sœurettes "coming from Alabama" et ensemble, elles forment le groupe The Pierces. En 2000 elles avaient sorti leur premier album éponyme, suivi de Light Of The Moon en 2005.
Les Pierces sont certes un peu greluches (il suffit de voir leur clip de Boring sur Youtube) mais leur musique n'est pas mal du tout, guitare acoustique, mélange de folk, de groove, un peu d'electro, voix chaudes et chœurs à n'en plus finir. Ces demoiselles ne sont pas vraiment des inconnues (enfin, pas tout à fait), elles assuraient la première partie des concerts européens d'Albert Hammond Jr. (oui, le Strokes en solo).

Elles ont sorti cette semaine un single, Sticks & Stones, qui me fait un peu penser à ce que font les Corrs (au niveau de la voix), le titre est très joli, avec un tempo rapide, une section rythmique très présente, ce qui est troublant, c'est que leurs deux voix se ressemblent tellement qu'on ne sait pas qui chante et à quel moment. Malheureusement, n'ayant pas le mp3, je vous redirige sur leur page Myspace. L'album dont est tiré ce titre, Thirteen Tales of Love and Revenge, sort le 20 mars prochain.
Voici trois autres extraits, certes moins bons, mais tout de même jolis.

Un titre acoustique très sensuel, qui raconte une tentative de séduction, les chœurs sont un peu trop présents mais ça se tient.

Go To Heaven



Un morceau beaucoup moins acoustique et plus "rétro", elles font un peu les sluts sur ce titre, mais passons. Il s'intitule Boring, mais il ne l'est pas, ennuyeux.

Boring


Enfin, Boy In a Rock'n'Roll Band est une chanson un peu plus jazzy et lancinante, elles chantent "I swore I would never fall in love with a boy in a Rock'n'roll band" ce qui n'a pas empêché l'une des soeurs d'entamer une liaison avec Albert Hammond Jr.

Boy In A Rock'n'roll Band


  • Leur page Myspace (je recommande vivement l'écoute de Sticks & Stones et de Secret).
  • Le clip (sulfureux?) de Boring sur Youtube.

mardi 6 mars 2007

La ville (mo)rose

Claude Nougaro - Toulouse


-edit-
Breaking news : tentative (non revendiquée) d'attentat à la bombe à Toulouse.

L'engin a été découvert mercredi 7 mars vers 7h35 à la Cité Administrative.

Plus d'infos sur La Dépêche.fr ou Libération.fr

Post réédité le 07/03/07

lundi 5 mars 2007

Arcade Fire - Neon Bible

Il y a un moment pour tout, un temps pour toutes choses sous le ciel, nous les attendions comme le Messie, ils sont venus une Bible Lumineuse à la main.
Au même titre que les Shins, CHYSH! (et bientôt Of Montreal) Arcade Fire est un groupe qu'on attendait au tournant après un précédent album qui nous avait explosé à la face comme une révélation. Et pour cause, Funeral était un miracle, Neon Bible, ce n'est pas tout à fait cela, mais ceci est bon. Même si extérieurement, l'album est noir et paraît sombre, ce n'est que pour mettre en valeur l'obscure clarté qu'il renferme. L'oxymore incarné dans un album.

Après plus de 6 écoutes successives, Neon Bible donne l'étrange impression d'écouter un album qui ne finit jamais (après la Multiplication des Pains, celle des titres ?). Black Mirror qui ouvre l'album, manque de vie, avec un son d'outre tombe qui met un peu mal à l'aise, la cerise sur le gâteau étant les paroles sur la fin du morceau "un, deux, trois dis : miroir noir!!!" dont on aurait pu se passer.
Le deuxième morceau Keep The Car Running m'a ravie. Il commence avec un rythme assez "oriental" puis rapidement, le tempo accélère, j'adore.

Keep The Car Running


Peu à peu, je suis touchée par la grâce, cette bible particulière se déroule lentement, avec son lot de surprises comme ce Black Waves/Bad Vibrations en deux parties, l'une assez calme chantée par une voix féminine (avec quelques paroles en français) et au bout d'1"40, les percussions sont plus lourdes et c'est Win Butler qui reprend le chant, avec les choeurs de Régine Chassagne.

Black Waves/Bad Vibrations


Building Downtown (Antichrist Television Blues) porte la marque de feu d'Arcade Fire, les choeurs, une section rythmique très présente, des paroles chantées presque sans prendre le temps de respirer. C'est le titre le plus long de l'album (5"10) mais aussi le plus furieux, il finit d'ailleurs d'une manière assez brutale.
Plus j'avance dans l'écoute de l'album, plus je suis convaincue. Ocean of Noise est un déluge de sonorités (d’ailleurs, le titre s’ouvre sur un son orageux), la suite est divine, comme en témoigne cet excellent No Cars Go chanté à deux voix, avec une mélodie entêtante. Environ à la 3ème minute du morceau, il y a une partie chantée presque a cappella qui donne des frissons, à partir de ce moment, le morceau change d'allure et finit en apothéose, les choeurs et les paroles à la fin ont une dimension mystique, un peu comme s’il s’agissait de la traversée de la mer Rouge par Moïse et son peuple.

No Cars Go


Enfin, Win Butler souffre le calvaire sur le dernier morceau, en se lamentant « my body is a cage, that keeps me from dancing with the one I love ». On notera l’omniprésence de l’orgue sur ce titre (certains morceaux de l'album ont été enregistrés dans différentes églises).

My Body Is A Cage


En vérité je vous le dis, mes frères, réjouissez-vous, réjouissez-vous car le temps n'est pas loin où vous sentirez votre délivrance : Arcade Fire passe en concert pour deux dates à l’Olympia (Paris), j’y serais le 20 mars, je jubile. En attendant, écoutez et lisez les bonnes paroles (d'ailleurs, sur le livret, les paroles sont organisées et numérotées en paragraphes comme dans la Bible).

  • Achetez Neon Bible sur Amazon.fr
  • Ecoutez des extraits d'un de leurs concerts à New York, sur le blog de Marvin Rouge
  • Visitez le site (assez troublant) dédié à Neon Bible

vendredi 2 mars 2007

Have fun!

Ces temps ci, j'ai l'impression d'être dans une centrifugeuse : je vis à 100 à l'heure, apprends plein de choses, en oublie certaines.
Pour faire une pose, j'ai réécouté des sketches de François Pérusse, les deux minutes du peuple un véritable régal, je suis une inconditionelle depuis plusieurs années! C'est un humour assez spécial, il est vrai, mais j'adore les calembours et jeux de mots qu'il fait. Alors par curiosité, j'ai cherché sur Youtube histoire de voir s'il y avait une version vidéo de ces fameux sketches, je suis tombée sur une excellente adaptation du sketche de la série policière, faite par un groupe de jeunes gens, Les Potes Redway (je précise qu'ils ne sont pas acteurs)



Ils ont aussi fait l'adaptation de ça se dispute


Je me suis bien marrée, et dire qu'il fut un temps, mon petit frangin et moi voulions faire la même chose! Et enfin, un sketche qui n'est pas des Potes Redway mais qui prouve que l'achat d'ordinateur n'est pas aussi facile.

C'est juste un petit interlude, retour à la musique bientôt (j'ai tellement écouté de nouvelles choses ces temps ci que c'est difficile de choisir de quoi parler).
  • Le blog des Potes Redway
  • Des sketches (audio) de François Pérusse en téléchargement.
  • Un lien pour ceux qui voudraient se suicider par le rire (merci Coolbeans)
  • Pérusse est aussi l'auteur des publicités pour Oasis So Cold et Top Doo

mercredi 28 février 2007

Pamplemousse Mécanique

Les Fatals Picards - Pamplemousse MécaniqueQuand ma sœur m'a offert cet album, je l'ai regardée avec de grands yeux "mais c'est quoi ça? t'es sûre que ce n'est pas pour les gosses?".
En voyant le nom du groupe, Les Fatals Picards, j'ai directement pensé aux Cowboys Fringants (une belle daube), alors je n'ai pas voulu l'écouter, en plus moi je n'écoute pas tellement de rock français et comme ils sont en lice pour l'Eurovision, et bien, j'y allais un peu à reculons.

Quelques jours plus tard, j'ai pensé que c'était bête d'avoir des préjugés, alors j'ai mis le disque sur la platine.

Alors voilà, Les Fatals Picards sont des garçons établis en Picardie (comme ma soeur) bon, ce n'est pas très sérieux mais c'est vachement joyeux comme musique! En fait, c'est du rock français festif (eux se définissent comme "du punk pour les nuls"), mélangé à du jazz manouche, avec des paroles parfois hilarantes, parfois ironiques, parfois engagées. A la première écoute, j'ai pas super accroché mais je me suis surprise à fredonner les paroles de certains morceaux alors je l'ai réécouté encore et encore.

Les Fatals Picards sont une bande de déjantés qu'on classe entre Marcel et son Orchestre et les Amis d’ta Femme, moi je ne les connaissais pas et je dois avouer que c'est plutôt marrant. Pamplemousse Mécanique est leur 4ème disque, difficilement descriptible parce que plein d'influences diverses . Ils parodient Zebda (avé l'accent du Midi), Indochine (je sais bien que c'est grotesque d'être gothique, le matin devant un bol de Nesquik) ou encore reprennent Partenaire Particulier. L'album s'ouvre avec une chanson qui critique Bernard Lavilliers, je ne sais pas ce que le pauvre a fait pour mériter ça. Mais ça reste gentil.

Bernard Lavilliers


La deuxième chanson parle des profs et de leur déboires, je comprends ma pauvre sœur.

La sécurité de l'emploi


Les Fatals Picards sont un groupe "engagé" à tendance gauchiste, comme en témoignent ces deux chansons très ambigües mais qui rétablissent à leur manière l'équilibre gauche/droite.

Et puis merde, je vote à droite!


Mon père était tellement de gauche


En somme, Pamplemousse Mécanique est un album plein d'un humour caustique, je dirais presque noir. A ne pas prendre au premier degré, bien entendu. Et attention, il est fortement déconseillé de voter pour un candidat "juste pour voir ce que ça fait" ou encore de refuser les priorités à droite!
  • Le site des Fatals Picards
  • Acheter Pamplemousse Mécanique
  • Mon père était tellement de gauche en live

samedi 24 février 2007

Sean Lennon - Ramonville, le 23/02/07

Ce vendredi, 8h, j'ai quitté ma ville natale pour revenir dans la ville rose. Je déteste les retours de vacances, je hais me réveiller tôt pour aller à la gare, j'abhorre le Transilien, je hais la ligne 13 du métro parisien (surtout aux heures de pointe), je hais les trains Corail. Bref, c'était mal parti. Aux environs de 16h, un appel me tire de mon état semi-conscient (le train est un puissant somnifère). C'est Nicolas de chez Staytuned qui m'appelait au sujet du concert de Sean Lennon. Ah j'allais oublier! J'avais participé à un jeu organisé par Staytuned pour gagner une invitation pour le concert de Sean Lennon à Ramonville! Chouette, ma journée qui avait mal commencé a alors pris un autre sens, j'en oublie même que je suis malade à crever. A peine arrivée chez moi, je me prépare et saute dans ma voiture.

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Quelques heures et trois tours de rocade plus tard, je suis devant la salle en question. C'était mon premier concert de Sean Lennon et mon premier concert en solitaire (snif).

En première partie, nous avons eu le droit à un groupe de pop italien, Joujoux d'Antan. Le chanteur est adorable et il a une jolie voix, c'était sympa, parfois rigolo mais ça ne m'a pas marqué plus que cela. A noter que Sean regardait leur prestation du balcon qui surplombait la salle.

Joujoux d'Antan sort de scène et voilà que Sean arrive et interprète un duo en italien avec le chanteur de Joujoux d'Antan, quelle émotion dans la salle! Sean chantait avec une voix vachement aigüe et comme il ne connaissait pas le texte, il devait lire en même temps.

Les Joujoux d'Antan s'en vont et Sean revient pour nous annoncer, dans un français parfait, qu'il a une surprise pour nous : une de ses amies est venue lui rendre visite et elle souhaiterait nous jouer quelques morceaux. Cette amie n'est autre que "la sœur de Rufus Wainwright", Martha Wainwright!!!

Wouhou, et dire que j'ai failli louper ça! La jeune femme vient nous jouer trois morceaux à la guitare, dans un silence quasi religieux. Sa voix est belle et claire comme tout, j'ai bien aimé Bloody Mother Fucking Asshole. Elle sort sous les ovations du public et laisse la place à Sean.

Nous connaissions le Père, nous avons vu le Fils. Il y a une aura autour de Sean Lennon, je ne sais pas comment l'expliquer, il dégage une énergie positive, il plaisante avec le public, fait l'apologie du whisky, annonce ce qu'il va jouer bref, il y a une vraie interactivité. Son talent est sans commune mesure avec celui de son regretté père et c'est mieux ainsi. Ca peut paraître bizarre mais on dirait que sa personnalité change en fonction de la guitare qu'il utilise : guitare sèche, c'est pour les ballades comme Wait For Me ou Smoke & Mirrors

Mais quand il s'empare de sa Stratocaster, c'est autre chose! Sur Falling Out Of Love, il nous a joué un solo digne de celui de Stairway To Heaven, un pur moment de bonheur!

Pour moi, l'apothéose a été sa reprise de Would I Be The One de Marc Bolan, avec un solo de guitare époustouflant! Pour le rappel, il est revenu seul avec sa guitare sèche interpréter Tomorrow puis rejoint par ses musiciens, il a joué un dernier morceau avant de s'en aller.
Et comme je suis une groupie (qui n'avait pas assez de voix pour crier), je me suis faufilée pour avoir la setlist.

Bilan : j'ai passé une excellente soirée sans débourser un sou (bon, si, j'ai dû faire le plein d'essence), merci Staytuned! Comme quoi, quand une journée commence mal, elle peut parfois finir de la plus belle des manières.

lundi 19 février 2007

Carly Simon : Into White (2007)

Un peu oubliée de tous (et de moi), Carly Simon est revenue en janvier 2007 avec un nouvel album, Into White, qui a fait un flop (commercialement parlant, entendons nous bien). C'est sûr, il est dur de faire connaître son album à l'heure des buzz sur Myspace et des campagnes de promotion massives. Le fait est que Carly Simon n'a même pas de page Myspace (!) et que niveau promotion, elle n'en fait pas trop non plus.
J'avais découvert sa musique grâce à Radiohead (on y revient toujours) après avoir entendu la reprise de Nobody Does It Better (the sexiest song ever written).

Nobody Does It Better.mp3 (by Radiohead).


Nobody Does It Better (by Carly Simon)


Les albums de Carly Simon ont une place particulière dans ma discographie parce qu'ils sont inclassables : ce n'est pas de la pop, encore moins du rock et pas du folk non plus. Cela fait plus de 30 ans que Carly Simon fait de la chanson américaine, elle était une star dans les années 1970, mais ce n'est (malheureusement) plus le cas aujourd'hui.

Into White est assez difficile à appréhender. La première chanson, qui donne son nom à l'album, est une invitation dans un monde de ballades et de douceur, on a un peu l'impression d'être sur un nuage. L'ensemble de l'album donne l'impression d'une certaine intimité, comme si la chanteuse était toute proche et qu'elle chuchotait à notre oreille, l'instrumentation acoustique ne fait qu'aller en faveur de cette première impression. Le deuxième morceau, Oh! Susanna, est un douce chanson qui pousse à la rêverie, doucement portée par les percussions et une voix rassurante.

Into White


Oh! Susanna


J'ai été étonnée de voir comment elle s'est appropriée le célèbre Black Bird des Beatles : cette ballade s'est transformée en une chanson acoustique calme et plus douce encore que l'original, avec la voix chaude et sensuelle de Carly.

Black Bird


Into White est un vrai bonheur, il baigne dans une sorte d'atmosphère magique qui me donne envie de voir la vie en vert en plein hiver, c'est un album chaleureux, idéal pour une soirée au coin du feu (avec son amoureux). Loin des groupes de rock à succès planétaire (et parfois éphémère), Carly Simon restera toujours pour moi la chanteuse américaine par excellence.

vendredi 16 février 2007

The Chris' theory

Love is a theory, it doesn't really exist.
Ce n'est pas moi qui le dis, c'est Chris Maher. Deux jours après la fête des amoureux, c'est un peu difficile à accepter comme affirmation.
Chris Maher est un jeune artiste originaire de New York, un (autre) "antifolkeux" de 25 ans. Je dois dire que je n'apprécie pas toutes ses chansons, parce que c'est un peu insignifiant et passe-partout.

Le seul titre qui me botte un peu c'est mE=MC2 (littéralement "mE equals MC squared"), un morceau à la structure simplissime et aux paroles assez bêtes, le genre de musique qu'on apprécie en "one shot". En bref, le monsieur nous dit que l'amour n'est qu'une théorie et qu'en réalité ça n'existe pas, on sent que le gars c'est pris tellement de vestes qu'il collectionne les costards.

Mp3 : mE=MC2


Intriguée, je suis allée faire un tour sur sa page Myspace. Je dois avouer que ses autres morceaux ne sont pas folichons et il ne chante pas super juste. Il a sorti 3 EPs, deux en 2005 et un en 2006. Si ça vous dit, vous pouvez les acheter en allant faire un tour sur son site. Le garçon est aussi poète (hum..) et dessinateur (hum hum...) et vend (aussi) son recueil de poèmes et de dessins.

Plus d'infos sur cet individu à plusieurs casquettes :


Mais Chris, si l'amour n'existait pas, qu'est-ce qui donnerait l'envie de vivre?

mercredi 14 février 2007

Jaymay

En ce jour de Saint Valentin, je veux vous parler de Jaymay, une jeune chanteuse qui fait partie du mouvement anti-folk de New York. Jamie Kristine Seerman, de son vrai nom, est une jeune demoiselle de 25 ans originaire de Brooklyn, dont les compositions sont pleines d’une certaine chaleur, les textes teintés d’amour et de désillusions. La douce atmosphère qui se dégage de ses chansons me pousse à dire que c’est un peu Damien Rice au féminin. Dans ses chansons, point de fioritures : une voix chaude et claire, qui susurre les textes avec grâce et une pointe de désinvolture.

Elle a sorti son premier EP, Sea Green, See Blue, au mois de mai dernier, chacune des cinq chansons à un caractère particulier et Jaymay sait varier les plaisirs, en allant de la ballade folk à des morceaux plus influencés par le jazz. Sa voix douce et sensuelle est accompagnée d’une musique légère et aérienne, qui laisse libre court à toutes les intonations que peut prendre sa voix. Ses textes sont pleins de mots d’amour emprunts d’une certaine tristesse mais on y retrouve surtout la passion qu’elle semble vouer à New York.

Sea Green, See Blue


Gray or Blue


Vous pouvez écouter deux autres morceaux sur sa page Myspace ou sur Jaymaymusic.com. Sea Green, See Blue EP est en vente chez Insound et Itunes.


lundi 12 février 2007

Spanish Mood

Une question me hante depuis des années : pourquoi est ce que le rock espagnol n'a pas la cote? J'aime bien Celtas Cortos pourtant, mais ils ont un peu de mal à percer ailleurs que chez eux. Si peu de groupes chantent en espagnol, il y en a pas mal qui empruntent les sons de ce joyeux pays pour faire de jolis morceaux. Parmi eux, l'excellent groupe américain Tilly and The Wall. Tilly and The Wall, ce sont 3 filles et 2 gars à l'énergie débordante, qui braillent parfois comme des malades mais Dieu que c'est bon! C'est le remède contre la morosité, vraiment, c'est joyeux, dansant avec un côté hispanisant que j'adore. Et il paraît que leurs prestations scéniques sont grandioses (je ne les ai jamais vus sur scène mais on m'en a dit le plus grand bien!), avec danseuses de claquettes et tout et tout! J'adore vraiment, ça fait un bout de temps que j'écoute leur album, Bottoms Of Barrels, sorti en mai dernier. Bad Education est le plus sautillant et le plus coloré de leurs titres. Black and Blue est un peu plus calme mais toujours avec des claquettes, ce qui rend le morceau assez...spécial. Et puis j'aime bien les groupes où ce sont les filles qui mènent la danse.

Bad Education


Black and Blue


Voilà une de leurs prestations scéniques au célèbre "Late Show With David Letterman" (ça chante un peu faux et le son est un poil trop bas par rapport au morceau original mais c'est surtout pour la danseuse de claquettes déjantée).


Juste pour voir ce que ça fait d'entendre chanter de la pop en espagnol, voilà deux morceaux d'un groupe dont le site n'est plus mis à jour depuis 2005, Les Ondes Martenot, des chiliens. Si ce n'était pas chanté en espagnol, on pourrait un peu les comparer à Belle and Sebastian (pour la musique) ou un groupe dans le genre. C'est pas si mal, notamment les arrangements, mais comme en espagnol les mots sonnent creux, les paroles sont un peu nunuches. Attention, ça n'a strictement rien à voir avec Tilly and The Wall (le choc peut être assez déconcertant).

Les Ondes Martenot - Colores

Les Ondes Martenot - Estacionaria

Au moins, je ne pourrais pas dire que je n'ai pas essayé d'apprécier...